C’est quoi en fait la Blockchain ?

Apparue pour la première fois en 2008 avec la monnaie numérique Bitcoin, la Blockchain suscite un engouement de plus en plus fort et tend à donner naissance à de nouvelles technologies.

Une définition des plus aisées à comprendre

Le terme blockchain  est originaire du livre blanc du Bitcoin, livre rédigé par Satoshi Nakamoto (géniteur du Bitcoin), dans lequel ce dernier utilise l’expression « chaîne de blocs ». Il utilisera plus tard le terme « blockchain » au cours d’une conversation avec Hal Finney, le 9 novembre 2008. Selon Blockchain France, la Blockchain est par définition une technologie transparente, sécurisée, qui permet le stockage et la transmission de données et fonctionnant sans organe central de contrôle et de régulation. Par extension, elle constitue une base de données qui contient l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création.

Un fonctionnement simple

Pour mieux cerner le fonctionnement de la Blockchain, il faut imaginer un document envoyé simultanément à des milliers d’ordinateurs sur un réseau ; un document dont les données ne peuvent quasiment pas être altérées et qui est régulièrement mise à jour par le système sur tous les ordinateurs, à quelques minutes d’intervalle. Les transactions effectuées entre les utilisateurs du système sont regroupées par blocs. Chaque bloc est ensuite validé par les nœuds du réseau appelés les  » mineurs « , selon des techniques qui dépendent du type de blockchain. Dans la blockchain du bitcoin par exemple, cette technique est appelée le  » Proof-of-Work « ,  » preuve de travail « , et consiste en la résolution de problèmes algorithmiques. Une fois que le bloc est validé, il est horodaté et ajouté à la chaîne de blocs. La transaction est alors visible pour le récepteur ainsi que l’ensemble du réseau. On pourrait donc dire que la Blockchain permet la distribution de données numériques en rendant la même version visible à toute personne présente sur le même réseau.

Pour des perspectives multiples

Le caractère décentralisé de la Blockchain, couplé avec sa sécurité et sa transparence, promet des applications bien plus larges que le domaine monétaire. Si elle a été construite ensemble avec le bitcoin, aujourd’hui, de nombreux acteurs tel que des entreprises, des gouvernements et autres, envisagent l’utilisation de sa technologie pour d’autres cas hors du contexte numérique. La technologie de la Blockchain a désormais donné lieu à trois applications :

  • Les applications pour le transfert d’actifs (utilisation monétaire, mais pas uniquement : titres, votes, actions, obligations,…). Première utilisation.
  • Les applications de la blockchain en tant que registre : elle assure ainsi une meilleure traçabilité des produits et des actifs.
  • Les smart contracts : ici, il s’agit de programmes autonomes qui exécutent automatiquement les conditions et termes d’un contrat, sans nécessiter d’intervention humaine, une fois démarré. Les champs d’exploitation sont immenses : banques, assurance, santé et industrie pharmaceutique, supply chain de nombreux secteurs (agroalimentaire, luxe, commerce international, distribution, vins, aéronautique, automobile,…), industrie musicale, énergie, immobilier, vote.

Bien évidemment, ces promesses ne sont pas exemptes de défis, qu’ils soient économiques, juridiques, de gouvernance, ou encore écologiques.